Le chien âgé est sujet à toutes sortes de désordres qui
rendent sa vie pénible, et qui ont tendance à avoir
des conséquences l'arthrose (qui en stade final l'oblige à
l'immobilitéj, la diminution de la masse osseuse (qui
favorise tes fractures à répétition^ et les tumeurs (qui à
90 %, se révèlent malignes) sont autant de points
faibles qui préoccupent le vétérinaire
Trois grandes affections touchent nos vieux compagnons.
Il s'agit de l'arthrose, de la raréfaction osseuse et des tumeurs.
L'arthrose : c'est une affection chronique irréversible de l'articulation,
caractérisée par la détérioration du cartilage articulaire, la formation
d'excroissances osseuses (ostéophytes), par des modifications de l'os qui
se situent sous le cartilage ainsi qu'un épaississement de la membrane synoviale.
Toute cela entraîne l'ankylose de l'articulation, c'est-à-dire, la perte plus
ou moins totale du mouvement articulaire. Toute articulation qui subit des
tractions anorma es, qui souffre, est vouée à l'arthrose.
Les causes : nous en avons déjà cité plusieurs dans les première et deuxième
parties de ce sujet comme, la dysplasie de la hanche, la rupture du ligament
croisé antérieur auxquelles nous pouvons rajouter les malformations osseuses
comme les défauts d'aplomb suite à des luxations, subluxations, fractures mal
réparées ; 'obésité, la compétition ou le travail, sont également des causes
externes d'arthrose. Les causes internes concernent directement le cartilage
et l'os sous-jacent (nécrose, raréfaction osseuse). Elles entraînent une
déviation de l'axe articulaire, créant des pressions exagérées sur les
surfaces articulaires et mènent irrémédiablement à l'arthrose.
Les symptômes apparaissent petit à petit. Vous remarquerez d'abord,
que votre animal a du mal à se lever, qu'il présente une rigidité des
membres qui s'atténue un peu en marchant (boiterie à froid) ;
puis i refuse de sauter et de faire des exercices trop importants.
Ces douleurs sont accentuées par temps humide et froid. C'est le premier
stade de l'arthrose et un antalgique suffit pour atténuer la douleur.
Le deuxième stade est caractérisé par une symptomatologie aiguë,
empêchant même parfois le chien de prendre appui sur la patte qui lui
fait le plus mal. A ce niveau, il faut avoir recoure aux différents anti-inflammatoires.
Le stade trois, est l'ankylose
Ci-dessous Hanche gauche et hanche; d'un même animal âgé de un, ans. On observe très nettement les déformations de l'acétabulum,
de la tête du fémur et la présence d'ostéophys
articulaire, la perte irréversible de tout mouvement avec diminution
de la douleur, le diagnostic est orienté par l'âge de l'animal,
la race, e poids, l'observation des aplombs, puis est confirmé par
la prise d'un cliché radiographique. Un examen complémentaire comme
la prise de sang, permet de diagnostiquer les causes métaboliques.
Le traitement ne peut être que palliatif et consiste à diminuer la douleur.
Pour cela, il existe différents médicaments,
les anti¬inflammatoires, mais qui ne peuvent pas s'administrer
longtemps à cause des importants effets secondaires qu'ils occasionnent
(ulcère gastrique, fragilisation osseuse, augmentation de poids,
déséquilibres hormonaux, entre autres). Les infiltrations intra-articulaires
calment bien la douleur, mais sont aussi une arme à double tranchant.
La solution chirurgicale consiste à bloquer prématurément l'articulation
(avant l'ankylose), évitant ainsi l'avance insidieuse du processus,
et calmant définitivement la douleur. Il est important de surveiller le poids de
votre compagnon.
La raréfaction osseuse ou ostéopénie : c'est la diminution de la masse osseuse liée
à un déséquilibre entre l'édification et la résorption de l'os.
Ces ostéopénies peuvent être généralisées à tout le squelette, ou bien localisées à
un ou quelques os. Les ostéopénies généralisées sont consécutives à un déséquilibre
hormonal, secondaire à un problème organique. Pour être plus clair, le Don
fonctionnement de chaque organe du corps est vital pour Péquilibre de tout l'organisme.
Quand un organe ne fonctionne plus correctement, il provoque des troubles qui vont
entraîner des réponses exagérées d'autres organes, pour essayer de rétablir i'équilibe.
Dans un premier temps, c'est valable, mais ensuite surgissent les conséquences graves.
Prenons le cas d'une insuffisance rénale (maladie chronique et irréversible), laquelle
entre nombreux autres troubles, occasionne une diminution du calcium dans le sang.
Cela active la glande parathyroïde qui répond en sécrétant de la parathormone
(nous en avons parlé dans la première partie). La fonction de cette dernière est
de stimuler la résorption
osseuse pour augmenter le calcium dans le sang. Mais comme tout cela ne rentre pas
dans 'ordre, on en arrive à une importante déminéralisation des os.
Le diagnostic se fait avec des radiographies qui révèlent un squelette « transparent »,
principalement au niveau du crâne, plus des analyses de sang qui visent à évaluer le
fonctionnement rénal, à mesurer les variations des minéraux (calcium, phosphore...)
et autres.
Le traitement n'est pas curatif, mais il consiste à essayer d'équilibrer les apports
en minéraux avec des régimes alimentaires très stricts (pauvres en protéines) et à
faire un apport en vitamine D. Le tout avec la plus grande prudence. Les os ainsi
fragilisés, se fracturent facilement. La chirurgie réparatrice doit se faire rapidement
pour permettre à 'animal de remarcher sans trop tarder. Une immobilisation prolongée
chez un anima âgé peut accentuer les problèmes cardiaques déjà existants et occasionne
des problèmes de peau difficiles et longs à soigner (escarres). De plus, les fractures
chez un animal ostéopénique s'aggravent très rapidement. La chirurgie est
alors très délicate du point de vue état général cœur, reins, foie), comme de
l'intervention en elle-même. Le choix du matériel s'effectue avec beaucoup de soins.
Tout cela est en faveur d'une récupération rapide de l'animal. Les ostéopénies
localisées sont la résultante du développement de tumeurs osseuses.
retour à l'acceuil
|
|